Il serait trop facile pour moi d’essayer de dénigrer la gelée royale venant d’Asie. Je pense que, l’Asie ayant été protagoniste d’un développement très rapide, en matière de protection de la santé des consommateurs, sa législation n’est pas encore toujours à la hauteur. Voilà pourquoi souvent les autorités européennes chargées de protéger la santé des consommateurs ont dénoncé la présence de substances toxiques et parfois cancérigènes, comme certains antibiotiques, dans les produits alimentaires importés d’Asie. Or, il n’y a aucune raison de supposer que la gelée royale venant d’Asie soit traitée différemment des autres produits alimentaires. La quantité dérisoire des importations de gelée royale venant d’Asie, par rapport à celle de poissons, par exemple, fait qu’il n’y a pas eu jusque-là assez de contrôles de la part des autorités européennes et américaines. Voilà pourquoi j’ai pris comme exemple des nouvelles parues récemment aux USA sur la qualité, ou mieux sur l’absence de qualité, des poissons venant des élevages asiatiques.
La vérité dégoûtante sur les poissons et les crevettes des fermes asiatiques
adapté d’un article de Jennifer Welsh | 23 octobre 2012, Business Insider
Quatre-vingt-six pour cent de notre poisson de mer est importé, et environ la moitié de ces importations sont élevés dans des fermes industrielles, appelées aquaculture.
L’Asie est le plus grand producteur de ces produits dominant 89 pour cent de l’industrie, et la plupart de nos importations de poisson d’élevage viennent de là, la National Oceanic and Atmospheric Association rapporte.
En raison des raccourcis que certains agriculteurs prennent dans ces régions, ces produits ne sont pas toujours en sécurité et ont échappé aux tests de la FDA (l’autorité nord-américaine qui contrôle la sécurité alimentaire).
Voici quelques exemples typiques du genre de raccourcis dégoûtants dont le poisson asiatique et les crevettes d’élevage font l’objet pour économiser un peu d’argent :
Les poissons dans les piscicultures de la Chine sont nourris du fumier de porc et d’oie – même s’il contient des salmonelles et rend les poissons plus sensibles aux maladies.
Au Vietnam, les crevettes d’élevage à destination du marché américain sont tenues au frais avec des tas de glace fabriqués à partir de l’eau du robinet, qui grouille de bactéries pathogènes.
Bloomberg a note également que dans la même entreprise , « il y a des déchets sur le sol, et les mouches pullulent sur les paniers de crevettes transformées empilées dans une chambre non réfrigérée. »
Comme les producteurs de viande des États-Unis, les éleveurs de crevettes d’Asie comptent beaucoup sur les antibiotiques, dont un grand nombre sont interdits pour une utilisation aux États-Unis.
En mai, ABC News a acheté 30 échantillons de crevettes d’élevage importées de partout au pays et les avait testés pour trouver des traces d’antibiotiques. Le résultat : trois des échantillons contenaient des niveaux détectables de ces antibiotiques dangereux.
La FDA ne peut effectuer que très peu de tests – environ 2,7 pour cent de l’aquaculture importée est inspectée visuellement, et encore moins, environ 0,1 pour cent est testé pour les toxines. Lorsque la FDA fait de test, elle trouve des irrégularités graves. Par exemple, en 2008, la FDA a testé seulement 34 échantillons de crevettes pour les résidus de nitrofuranes, une substance chimique qui n’est pas approuvée aux États-Unis pour l’aquaculture, redoutée pour sa capacité à causer le cancer. Six des échantillons testés étaient positifs.
Pourquoi n’y a-t-il pas eu une montée en puissance des tests? Il ne s’agit pas seulement d’un manque de financement pour faire les tests – mais aussi d’une décision politique de ne pas susciter la colère de partenaires comme la Chine.
En 2009 les tests ont détecté des antibiotiques illégaux dans trois types de poissons importés de Chine, ce qui a résulté en une interdiction temporaire de ces poissons. Cette interdiction a été supprimée et ne semble pas avoir eu un effet durable sur la façon dont l’industrie fait des affaires, à en juger par ces rapports récents.
Et vous, pensez-vous qu’en Europe nous soyons mieux protégés ?
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