
La gelée royale, kezako ?
Secrétée par le « système glandulaire céphalique » des abeilles ouvrières, la gelée royale est la base de l’alimentation des larves destinées à devenir reines. Elle se présente sous la forme d’une substance gélatineuse et blanchâtre aux reflets nacrés. Acide et très sucrée au goût, elle est connue pour ses vertus fortifian
Un produit rare touché par la contrefaçon
Comme pour beaucoup de produits dans les années 80, la concurrence asiatique a permis de démocratiser cet elixir tant recherché par les pays occidentaux en mal de bien être. Mais la traçabilité de l’origine des produits a toujours été opaque, à tel point que les distributeurs pensaient à l’époque, à tort, vendre uniquement de la gelée royale française. Aujourd’hui des efforts ont été faits, mais les indications de provenance sont encore trompeuses, voire bien souvent absentes.
Les coûts de fabrication réduits diminuent le tarif de ces pots, les rendant jusqu’à 50 fois moins chers que ceux produits en France. Mais à quel prix pour le consommateur à long terme ? De nombreux arguments viennent plaider contre cette production massive (dans les années 90, 100 tonnes de gelée royale étaient importées de Thaïlande et de Chine pour 300kg produits en France) venue de l’autre côté du globe :
- Baisse de qualité : sirop et tourteau de soja remplacent bien souvent le miel et le pollen qui devraient constituer le régime alimentaire des abeilles. En outre la congélation nuit aux qualités nutritives du produit.
- Non-respect des normes socio-environnementales… : salariés sous-payés, méthodes expéditives, rupture de la chaîne du froid… La gelée royale obtenue a un goût amer pour le consommateur concerné par le respect de l’environnement et des droits de l’homme.
- … Et du consommateur : Bruxelles décide d’arrêter en 2002 une grande partie des importations soupçonnées d’être frauduleuses, après avoir retrouvé des traces d’antibiotiques interdits en Europe dans certains lots provenant de Chine. Les adhérents du G.P.G.R. ont augmenté leur production de gelée royale de 42% l’année suivante.
- Pollution liée au transport : enfin, comme nous le revendiquons dans notre manifeste, acheter des produits importés c’est financer la pollution engendrée par le transport de marchandises.
Catherine Sallier, apicultrice à la Miellerie de Chanteclair présente à MIF Expo 2013, témoigne :
« La demande et la consommation augmentent, mais la production diminue : cela aboutit forcément à des fraudes, à un trafic. Il faut savoir où on achète et avoir une vraie relation de confiance avec son fournisseur pour être sûr que l’on achète de bons produits. » Vous pourrez retrouver ses produits issus de l’apiculture ainsi que la gelée royale bio de l’exploitation Goutte de Soleil les 9, 10 et 11 novembre prochains.
Ne discréditons pas toutes les gelées royales importées : il semblerait que certaines filières thaïlandaises, vietnamiennes, roumaines ou espagnoles soient dignes de confiance. Mais il est sûr qu’acheter de la gelée royale française, conçue dans les règles de l’art et ne passant pas par la case congélation apporte une qualité de plus à ce produit déjà doté de bienfaits nutritifs : c’est un soutien aux apiculteurs français qui prennent la peine de fournir ce travail de fourmi.
Sources :
www.geleeroyale-info.fr
www.satoriz.fr/les-reportages/La-gelee-royale/article-sat-info-358-3.html
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