Cicatrisation : la gelée royale contient une protéine qui la facilite

Parce que les abeilles sont connues pour collecter des choses comme le pollen d’herbe à poux, leurs produits peuvent déclencher des allergies, de l’urticaire ou même un choc anaphylactique.
Malgré ce risque, la gelée royale a traditionnellement été utilisée pour faciliter la cicatrisation. Ainsi, une équipe de scientifiques d’Italie et de Slovaquie a déterminé pourquoi la gelée royale a cette propriété. Par ailleurs, j’ai déjà écrit sur ce blog quant aux propriétés du miel pour favoriser la cicatrisation des blessures.
Tout d’abord, ils ont séparé la gelée royale en différentes fractions afin d’isoler les composés qui la composent. Ils ont testé les fractions sur les cellules in vitro et ont découvert que certaines fractions avaient une forte capacité à favoriser la cicatrisation dans des cultures cellulaires qui avaient été grattées mécaniquement. L’équipe a examiné ces fractions et a identifié la molécule responsable: une petite protéine (c’est-à-dire un peptide) appelée défensine-1.
Après l’identification de la protéine, les chercheurs ont cloné et exprimé le gène responsable de l’encodage de la défensine-1 de l’abeille. Cela leur a permis de purifier le peptide de la défensine-1. Ensuite, ils ont comparé la capacité de la gelée royale et de la défensine-1 pure à guérir les blessures sur les rats. (Voir ci-dessous.)
Comme montré, par rapport aux plaies témoins (qui ont seulement reçu un gel à base de cellulose), les traitements de la gelée royale et de la défensine-1 ont facilité la cicatrisation. Les auteurs ont donc démontré avec succès que la défensine-1 est le composant actif de la cicatrisation de la gelée royale.
Malgré cette découverte très intéressante, étaler de la gelée royale sur vos coupures et égratignures n’est pas la leçon à emporter. Non seulement frotter des allergènes potentiels dans une plaie ouverte serait une idée un peu dangereuse, mais la concentration de défensine-1 dans la gelée royale est variable. Cependant, la découverte des auteurs ouvre la possibilité que ce composé pourrait être fabriqué en tant qu’agent thérapeutique.
Source: Marcela Bucekova, et al. « Bee-derived antibacterial peptide, defensin-1, promotes wound re-epithelialisation in vitro and in vivo. » (Le peptide antibactérien dérivé de l’abeille, la défensine-1, favorise la ré-épithélialisation de la plaie in vitro et in vivo.) Scientific Reports 7, Numéro d’article: 7340. Publié: 4-Aug-2017. doi: 10,1038 / s41598-017-07494-0. Plus d’informations en anglais, cliquez ici.
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